LE HIP HOP SOUS UN AUTRE ANGLE
Niort (
79-Deux Sèvres) du 23 au 31 janvier 1999
Du 23 au 31 janvier, la Ville de
Niort, à travers un collectif d'organisateurs composés du CAMJI,
de la scène nationale "Le Moulin du Roc", de
l'association des Foyers des Jeunes Travailleurs, et de l'association
des Maisons Pour Tous vous proposent une semaine de découverte du
mouvement Hip Hop: "Le Hip Hop sous un autre
angle".
Trop longtemps considéré
comme étant une sous culture, le Hip Hop est en passe de devenir un
des mouvement culturel majeur de cette fin de siècle.
Le Rap étant déjà porté
par les grandes structures commerciales, nous vous proposons donc de
venir découvrir l'indéniable richesse artistique contenue dans le
Hip Hop, tant au niveau plastique, chorégraphique que lyrique, dans
ses branches les moins connues, celles qui poussent à la
réflexion plutôt qu'à la consommation.
Parallèlement au graph, les
plasticiens se donnent de nouveaux moyens, de nouveaux supports et de
nouveaux objectifs pour faire évoluer leurs moyens d'expressions;
ainsi, nous vous proposons des peintures sur toiles, des sculptures,
des esquisses, des installations créées à partir de l'état
d'esprit du Hip Hop, et cela dans 5 lieux différents (Voir feuille
annexe pour la liste des artistes exposants.)
Par l'intermédiaire de
chorégraphies, de mises en scènes, des éclairages de plus en
plus travaillées, des propos réfléchis, montrent qu'à
l'instar de la danse classique ou contemporaine, les danseurs Hip Hop
ont besoin de lieux et de moyens professionnels, moyens que
possèdent les théâtres.
Vous n'êtes pas d'accord avec
tout cela ? le Hip Hop doit-il réellement rester dans la rue ?
Quelque chose à rajouter ? C'est tout à votre honneur; 3 débats
seront organisés, chacun illustré par des vidéos ou un
film.
Programme de la
semaine:
du samedi 23 au dimanche 31:
Expositions
Lieux: Moulin du Roc,
Boulevard Main
FJT La Roulière, Rue Saint
Gelais
Musée d'Agesci, Avenue de
Limoges
Maison Communale Pour Tous du
Clou Bouchet
9, Rue Baugier (à partir du 18
Janvier)
Artistes (Expositions):
(Sous réserve de modifications)
Sharp (Peintures,
New-York)
Jonone (Peintures,
New-York)
Psychose (Peintures,
Paris)
Alexone (Peintures,
Paris)
Harry James (Sculptures,
Dessins, Paris)
Le Posse TW (Peintures,
Paris)
Darco (Peintures,
Paris)
Lokiss (Peintures,
Paris)
Munoz (Peintures,
Paris)
Nordine, TWA (Peintures,
Lyon)
Label "PEINTURE
FRESH" (Peintures, Photos, Niort, Poitiers)
Vince (Peintures,
Installations, Avignon)
Brece, TSH (Peintures,
Avignon)
Caro (Sérigraphies,
Pochoirs, Avignon)
Mano (Diapos,
Avignon)
Frédérique (Photos,
Paris)
Freddy Rouy,
Stéphane Guttierez, Nadine Coque (Photos,
Limoges)
Vinz (Peintures,
Paris)
Sylvio (Photographies,
Paris)
Iskay (Photographies,
Paris)
Anicet (Peintures,
Paris)
Popay (Peintures,
Paris)
du Mercredi 27 au samedi
30:
Ateliers d'écritures à la
MCPT Clou-Bouchet avec EKOUE (La Rumeur)
Samedi 23 et Dimanche
24:
Graff au Moulin du Roc par
Darco, Daim et Lokiss (FBI, France,
Allemagne)
Toutes les fins de
soirées: Platines ouvertes au FJT Atlantique.
Lundi 25 / Moulin du Roc
:
21h: Projection du film
"SLAM" de Marc LEVIN avec Saul Williams suivi d'un
débat /rencontre.
-39 frs ou 21 Frs sur
présentation du billet d'entrée de la danse-
Mardi 26 / 20h30 / Moulin du
Roc / de 40 Frs à 95 Frs / Rens: 05.49.77.32.32:
Danse Hip Hop avec Pas à
Pas (Cie Yélé-Niort), KÄFIG (Cie
Käfig-Lyon), Rue Magique (Cie Rêvolution-
Bordeaux).
Mercredi 27 / 21h / FJT
ATLANTIQUE / Gratuit
Débat: "La
place des cultures urbaines dans les lieux institutionnels"
illustré par le film de JP THORN: "Génération Hip
Hop".
Jeudi 28 / 21h / FJT
ATLANTIQUE / Gratuit
Documentaires / Courts
métrages suivis d'un débat "l'évolution du Hip
Hop".
"Autour du
Graff" de Caroline Pageot (Limoges)
"Un graff pour la Coupe
du Monde" de Tiphaine Rivet (Nantes, Paris)
"Concept Hip
Hop" du Service Jeunesse (Mairie de Blanc Mesnil
)
Vendredi 29 / 21h / FJT
Atlantique / Gratuit
Mix Hip Hop et
Graff
Samedi 30 / MCPT Clou Bouchet
/ 21h00 / 30 Frs
Soirée Hip Hop avec DJ
WICKEDPROFAYT, MC Fab, Ekoué (Paris) +
Guest.
Intervenants aux
débats: Hugues Bazin (Sociologue), Rêvolution,
Vince (Graffeur), Brece (Graffeur), danseurs de
KÄFIG, Nordine (Graffeur), Ekoué (Rappeur),
La Sanction (rappeurs), 2 Tribus (Rappeurs),
Alexone (Graffeur), Alexandre (Graffeur), Karim
Guermoudj et Lionel Ventadour (Réalisateurs-Concept Hip
Hop)
Co production: (Logos)
CAMJI-Ville de Niort, Le Moulin du Roc, FJT,
MCPT
Avec le soutien de France
Telécom et la Caisse d'Epargne.
Jonone
Né à
New-York, vit à Paris.
Son enfance, c'est Harlem. La
rue, c'est depuis toujours, son cadre de vie. Très tôt, le graff
est devenu une passion. A 34 ans, cet américain est un habitué
des expositions d'art contemporain. A travers le monde de nombreuses
galeries le sollicitent en permanence (le Carroussel du Louvre à
Paris, la Fun Gallery à new-York, la galerie Gledisch45 à Berlin,
Prego Gallery à Milan...) et Agnès B n'hésite pas à faire
appelle à lui pour la présentation de sa collection à Boulogne
en 1992. Il est considéré par la plupart des graffeurs comme un
grand peintre. Sharp et lui sont les premiers à avoir fait rentrer
une partie de la culture HIP-HOP (en l'occurrence les arts
plastiques) dans les lieux accueillants l'art contemporain,
déclenchant ainsi chez les graffeurs un grand respect pour leur
travail.
Expositions
personnelles.
1995
Paris Carroussel du
Louvre
Chicago Idaho
Gallery
1994
Paris L'espace
Dunoyer
1992
Paris Hôpital
Ephémère
Montpellier Galerie
structures
Monaco Galerie B5
Paris Galerie Michel
Gillet
1991
Paris Espace Protis.
1990
Berlin Galerie Gledisch
45
Expositions
Collectives
1995
Montpellier Auberge de Valedeau,
Getting Up At Voodoo Lounge
Milan Muséo Della Scienza
& Della Tecnica "Léonardo Da Vinci", Arto
Spray
Paris hippodrome de longchamp,
Getting Up At Voodoo Lounge
1994
Paris Galerie du commerce,
Couleurs de Belleville
Milan Espazio let Set,
Ronegades of the Art World
Birmingham Custard Factory,
Pressure Paint
Bruxelles Nowhere Land
Gallery, On the Wild Side
Glasgow Livingston Gallery,
Under Pressure
1993
Berlin Galerie Gledisch 45,
Eight Urban Artists >From New-York
Paris Le Monde de l'Art,
Moving Painting 10 ans de bombe
1992
Antibes Musée Picasso/Agnès
B.
Boulogne Collection Agnès
B.
Paris Espace Belleville,
Figurations
Clichy Mairie, Graphic
Artism
Paris Galerie Magda Danysz,
Urban Art
Paris Galerie Dark and
Wild
1991
Bruxelles Liverpool Galerie,
American Graffiti, A Survey
Nantes Centre Culturel de
Nantes, The Bomb Art Exhibition
Berlin Lebendiges Gallery,
Astop Beyond
Paris Espace Chapon, Paris
Graffiti
Paris Musée national des
monuments Français, Graffiti Art, Artistes Américains et
Français 1981/1991
1990
Paris Galerie Bélier, Cent
Dessins
Berlin Galerie Gledisch 45,
Graffitism
1989
Paris Galerie du Jour (Agnès
B.)
1988
Milan Prego Gallery,
Kadenco
1986
New-York Front Line
Gallery
New-York Fun Gallery
1985
New-York Librizzi
Gallery
New-York Frank Bernaducci
Gallery
Nordine
Né à
Paris, vit à Lyon
"Entré en graff" à
la fin des années 80, après plusieurs expériences dans la break
dance, Nordine a créé avec ses amis le groupe TWA. Son style a
été influencé par les graffeurs du métro new-yorkais :
personnages "cartoonesques", visages en ombres et
lumières et entrelacs de lettrages. Nordine vit le graff avec
passion : il s'est formé à la "Guy Degrenne"", de
son propre aveu, en copiant les BD que son frère collectionnait. A
l'âge de 16 ans, il se présente au concours d'entrée des Beaux
Arts de Lyon : refus. Plus tard, le directeur de l'Ecole lui
proposera d'intervenir auprès des étudiants : il préférera
travailler pour les maisons de quartier. Au fil des années, sa
notoriété a dépassé le cadre de la région lyonnaise où
ses interventions (performances, ateliers, commandes) sont
multiples.
En 1994, Nordine a participé,
en compagnie d'une trentaine de graffeurs français à
l'opération "Graff'aux tours", juste avant la
démolition du quartier de la démocratie aux Minguettes. Ces
jeunes peintres avaient été invités à venir graffer sur les
300 m2 de palissades entourant le chantier. Depuis il enchaîne
commande sur commande. A son actif, de nombreuses performances,
illustrations de magazines, décors de théâtre et de locaux,
initiation des plus jeunes... Sans oublier la performance graff
réalisée au Parc de La Villette à l'occasion des Rencontres des
Cultures Urbaines à l'automne 1997.
Dernières décorations et
productions
1998
Stages graff : MJC des
Etats-Unis, Collège Gabriel Rosset, Comité d'Entreprise
Rhône-Poulenc, Lyon
Stages graff et fresques
collectives, office Public HLM, Montluçon, MJC et Collège
Saint Joseph, Thoissey
1997
Rencontres de Cultures
Urbaines, performance graff, la Villette, Paris
"L'Art sur la
Place" Biennale d'Art Contemporain, conseil technique et
fresque collective, Lyon
BBC pub, Bootleggers pub,
Advice Snow Shop, déco, Lyon
"Hip-Hopera",
déco toile 16mx5m, Saint Priest
1996
Hôpital Saint Jean de
Dieu, décoration du Hall, Vénissieux
Association Maméga,
stage graff et fresquecollective, Marseille
Université du HIP-HOP,
Association Eté Jeune, Strasbourg
Fête de la Jeunesse,
Performance, Saint Priest
Boxing Club, déco,
Grand Lyon
1994
"Graff'aux
tours", fresque collective, Lyon
"Esclanova",
fresque collective, Villeurbanne
Lutte contre la
Toxicomanie, toile 8mx2m, illustration d'un dépliant,
Vénissieux
Sharp
Né à
New-York, vit à Londres
Aaron Goodstone plus connu sous
le nom de Sharp, est né en 1966 à New York. Il a fait ses
premières armes dans le "Spanish Harlem" à New York et
vit aujourd'hui à Londres.
Paradoxalement, sa réputation
de graffiti artiste s'est effectuée en Europe.
Référencé dans le milieu
du Hip Hop comme l'un des artistes les plus aiguisé de sa
génération, Sharp a beaucoup voyagé et beaucoup exposé. Il a
été l'un des premiers graffeurs à avoir pénétré les
circuits traditionnels des mondes de l'art, puisqu'à l'âge de 17
ans, il exposait déjà ses oeuvres à la Foire d'Art Contemporain
de Bâle.
Ses différent projets l'ont
amené à travailler à Londres lors d'inaugurations de foires
d'art contemporains, à collaborer avec des chaînes de
télévisions italiennes (Rai 2) et françaises (France 2 et TF1)
et à exposer ses oeuvres au Musée National des Monuments
Français à Paris, au Musée National de la Science et des
techniques "Léonardo da Vinci" à Milan. Ses travaux
font par ailleurs partie de la collection permanente du Musée de la
ville de New-York.
Depuis des années, la
caractéristique essentielle de son travail est la stylisation
très particulière du lettrage. Ce graffeur new-yorkais
"historique" conçoit des oeuvres à la fois abstraites
et symboliques animées par de nombreux sujets, tels que les indiens
américains ou la religion.
Il est passionné par la
calligraphie, qu'il étudie et utilise souvent, qu'il s'agisse de
l'alphabet moderne, hébreux, des lettres grecques, ou encore
égyptiennes. Au cours de nombreuses collaborations avec des
artistes visuels du "East Village Art Movement" tels que
Martin Wong et John Ahearn, le style de Sharp, initialement
figuratif, a évolué de plus en plus vers un expressionnisme
abstrait ; il travaille notamment à la création de sculptures de
lettres en trois dimensions et a ainsi inventé un style très
personnel.
Dernières décorations et
productions
Personnelles
1996
"Projecting The
Pain", Université d'Oxford, Angleterre
"Sharp-Jonone",
Espace Ark Tokyo, Japon
1995
"Between passion there's
always pain", Space, Time, Light Gallery, New-York,
Etat-Unis
1994
"Post modern supermarket
of style", Espace Mirages, Paris
"Induced
Vertigo", Parsec Corp, Berlin, Allemagne
1993
"From the gates of
ghetto", Galerie Michel Gillet, Paris
Collectives
1995
"Leonardo da
vinci", Museo Nationale della Scienza e Tecnica, Milan,
Italie
1994
"Solidarité pour la
Bosnie", Espace Timbaud, Paris
"Under
Pressure", Centre Culturel de Linvingstone, Glasgow,
Angleterre
"On the wild
style", Nowhere Land Gallery, Bruxelles,
Belgique
"Urban
expressionism", Hudson Guild Art Gallery, New-York,
Etats-Unis
1993
"Eight urban
artists", Galerie Gleditsch, Berlin, Allemagne
1991
"Graffiti Art, Artistes
américains et français, 1981-1991", Musée National des
Monuments Français, Paris
Artistes
exposants
Label Peinture
Fresh: Tentative
d'association en pays babylonien.
Mano: "Projections de sélections de
diapositives représentant les diverses facettes du graffiti.
Essentiellement des "prises de rues" reflétant la
réalité du taggin' et du graffiti. Mais aussi une réflexion
personnelle sur l'hypocrisie et la récupération de ce mouvement
par les mass-médias et les spéculateurs de tous
poils."
Degorce Caroline:
"Il s'agit de
questionner la manière donc les médias, sociologues s'évertuent
à mettre le HIP-HOP dans les cases, réflexe que chacun reproduit
inconsciemment pour se rassurer. La sérigraphie, les pochoirs et
les écrits ( dans mon travail, légende) sont des techniques
utilisées par les mass-média. C'est une façon de les attaquer
sur leur propre terrain. Mon travail veut montrer que les
spéculations diverses sur le HIP-HOP lui retirent toute sa
Spontanéité!!!!"
Antzenberger Guillaume
(Breceone): "J'axe
mon travail sur les questionnements propres à cette exposition, tel
la place du graffiti dans les musées, son interprétation suivant
les lieux où on le rencontre, son évolution possible dans le
HIP-HOP, les étiquettesPour ça , j'utilise tous les moyens qui ma
paraissent adéquats, sans restriction idéologiques, de manière
à toucher un autre public que celui des terrains et autres voies
ferrées (toiles, installations, dessins...). D'autres part, il y
aura dans cette exposition une trace de mes activités extérieures
(Dessins, photos...)."
Vince: " Ce qui m'amuse, c'est de faire
passer la peinture d'un état à l'autre, d'un support à l'autre,
pour brouiller les pistes et que l'on passe son temps à se demander
"qu'est ce que c'est ? Où est ce qu'on est
?".
En fait, c'est essayer de se
poser la question : Qu'est-ce qu'on regarde ?"
TW MOBB: créé en 1991, TW (Total War) est une
formation d'artistes urbains dont les bases reposent sur la
réalisation de peintures à l'aérosol. L'expérience du travail
en atelier leur permet d'expérimenter de nouvelles techniques et de
sensibiliser un plus large public à de nouvelles formes de
graphisme et de peinture.
ANICET: artiste peintre de 25 ans. Après trois
année très enrichissantes à l'Ecole Supérieure des Arts
Modernes (Paris 17ième), il débute sa carrière en tant
qu'illustrateur dans différents magazines. Il propose aujourd'hui
une exposition permanente de ses oeuvres à la galerie "Art's
Factory" (Paris 18 ième).
ISKAY: jeune danseuse professionnelle, elle a
signé les chorégraphies de Stomy Bugsy, Driver et Monsieur R.
Passionnée de photographie, elle expose les clichés des plus
beaux graffs rencontrés sur la route de ses tournées.
HARRY JAMES: Harry James est un autodidacte. On retrouve
dans sa sculpture et sa peinture, un travail d'étude sur les
mouvements de la danse urbaine.
FRED: "Des parois de Lascaux aux murs de
nos villes, l'art du graffiti se fait l'expression d'une même
volonté, d'un même besoin... Au delà du temps, c'est d'abord
par le dessin que l'homme a appris à communiquer ses émotions,
ses angoisses et ses espoirs.
A la fin de ce siècle marqué
par le règne sans partage de l'image, une multitude de
représentations éphémères naissent et meurent chaque jour
sous nos yeux. Leurs auteurs, souvent aussi inconnus qu'imaginatifs,
sont avant tout des artistes du temps présent.
Mes photos se veulent un hommage
à ces personnes hors normes: leur maîtrise du geste, leur sens du
lettrage rejoignent l'art du calligraphe; leur recherche harmonieuse
des formes et des couleurs habille nos murs de fresques magistrales,
à l'impact étonnant et fantastique.
En ce concerne les affiches, le
graffiti a son langage.
Utilisant une terminologie qui
lui est propre, il peut être difficilement compréhensible pour
les non initiés. Jouant de l'homonymie entre le vocabulaire et
celui des graffeurs, ces affiches multiplient leurs degrés de
lecture"
FLUIDE: "La calligraphie est un mode
d'expression et d'écriture personnalisé servant aussi bien de
texte que d'images. Les graffeurs jouent avec les lettres comme avec
les formes.
A travers la calligraphie, j'ai
découvert ou plutôt redécouvert les sources du graffiti; une
sorte de Back up en somme."
ALÉXONE: peinturlureur sur tout support depuis
déjà quelques années sur Paris et la France entière. Pour
cette exposition ma réflexion c'est axée autour du "Tag par
une interprétation personnelle du "Tag" en tant que
trace, écriture rapide et spontanée, peu souvent
"bâclée", mais plutôt préparée comme une
calligraphie ( de n'importe quelle origine), sans pour autant tomber
dans les clichés : "le tag c'est un art comme...". Car je
ne le pense pas et ne considère pas le "Tag comme un
"Art" mais plutôt comme un procédé purement graphique
qui résulte d'une envie, d'un besoin très impulsif qui
s'exécute sur tout types de supports ce qui lui confère une
perception et une dimension différente à chaque fois.
PSYCKOSE: son école, c'est la rue. Bombe à la
main, il commence par les tunnels des métros et alpague les murs de
la capitale pour, comme il dit "jeter un sort à la
tristesse". Du tag au graff, c'est un artiste complet. Sa devise
"No Limit". Selon son inspiration, il bombe, il peint, il
sculpte. Des catacombes à la petite ceinture, des
"Charbonniers" au festival d'Angoulême, de la rue Watt
aux décors de télé, de la répression aux félicitations,
Psyckose installe ses troupes à la fonderie à Bagnolet : "Je
veux redonner une valeur, une éthique au graff qu'on assimile trop
souvent au vandalisme."
Artistes
Graffeurs
FBI: Le groupe FBI a été créé à Paris
par Darco et Gowki en 1985 et regroupe des graffeurs internationaux
qui peignent pour la plupart depuis le début des années 80.
Célèbre dès ces débuts par son style et ses grandes
productions, le groupe a fortement influencé de nombreux graffeurs.
C'est Darco qui avec Chris monta l'Association FBI destinée à
promouvoir des formes modernes d'art graphique, qui permet de
concrétiser et crédibiliser l'existence du groupe par la
possibilité de gérer, concevoir et proposer des projets à des
collectivités. Par sa personnalité, sa compréhension su style
de chacun et la complémentarité qui en découle, chaque artiste
du groupe apporte une cohérence totale aux différents
projets.
DAIM: né en 1971, il peint depuis 1989 et vit
en Allemagne. Certainement un des writers les plus connus grâce à
sa technique presque parfaite et ses idées très graphiques, il a
posé de nouvelles bases à l'utilisation d'un aérosol en tant
que moyen d'expression.
DARCO: né en 1968, il peint depuis 1984 et vit
en France. Connu pour son style qui influencé les writers en
Europe. Spécialisé en lettrages tendance 3D tout en gardant le
côté graphique des contours (outline). Il participe à des
événementiels, réalise des fresques d'envergure internationale
et travaille sur d'autres supports et dans différents domaines
(éditions, publicité, mode, décors, musique...).
LOKISS: considéré comme un précurseur, il a
fait ses premières mains à Paris. Il a réalisé beaucoup de
graffs en commandes : vitrine du printemps Haussmann, décoration
des façades extérieurs du marché de Cachan, une fresque pour un
épisode de Julie Lescault sur TF1 et le générique de
l'émission Passion. En 1988/1989, il a participé à beaucoup de
concours et rencontres de graffeurs comme celui de Bridelington
(Angleterre). Au niveau de la presse, Lokiss apparaît dans des
livres comme Spray Can Art, l'Art libre dans la Ville
ou encore Paris Toncar . Entre 1991 et 1996 il a mis le
graff de côté pour se focaliser sur la peinture et la sculpture.
Son travail est très lié à la photographie avec des impressions
sur métal et sur verre. Mais depuis deux ans, le côté urgent,
le contact du mur et le besoin de (très) grands formats l'on
réconcilié avec le graff.
Hugues
Bazin
Animateur des
débats
Hugues Bazin
chercheur en sciences sociales, auteur du livre "La culture
hip-hop" (Ed. Desclée de Brouwer, 1995), travaille
principalement sur la problématique de l'art et du social
(émergence de formes populaires, socialisation de
l'art...)
Hugues Bazin est chercheur
indépendant en sciences sociales, diplômé de l'Ecole des Hautes
Etudes en Sciences Sociales en anthropologie et en sociologie. Ancien
directeur de la revue Paroles et Pratiques Sociales, il s'est
intéressé depuis le début des années 80 à l'émergence de
mouvements sociaux et culturels, aux politiques de développement et
à la pratique des acteurs sociaux.
Il développe des recherches
à la croisée des champs de la jeunesse, de la ville et de la
culture, tente de mieux cerner la fonction sociale de l'art dans
l'émergence de nouveaux espaces de socialisation et d'intégration
et plus largement, s'intéresse à la culture comme lieu de
redéfinition des rapports sociaux. Dans ce cadre, il collabore avec
différents laboratoires ou réseaux de recherche ayant le souci de
développer des outils d'analyse et d'action pour les populations et
les professionnels concernés.
Ces recherches alimentent des
enseignements et des formations (3ième cycle) qui concernent
principalement les professionnels ( ou futurs professionnels) du
secteur culturel et social, engagés dans une formation délivrant
un diplôme universitaire, professionnel ou une validation des
acquis.
D'autres interventions
répondent aux sollicitations d'acteurs (associations, équipements
socioculturels et artistiques), désirant approfondir une
réflexion collective à l'occasion d'une manifestation
publique.
Des articles publiés dans
différentes revues relatent régulièrement l'avancée des
travaux et un premier livre est paru sur la culture
hip-hop.
Quelques parutions sur la
culture HIP-HOP
Ouvrage
La Culture HIP-HOP,
Desclée de Brouwer, 195, 305p.
Revues
"La culture HIP-HOP. Forme
archaïque et modernité", in La lettre FFMJC, 1998,
pp. 70-74
"La danse HIP-HOP comme
nouveau théâtre" in revue Rue des Usines, Fondation
Jacques Gueux, Belgique, 1996, pp.27-30
"Nomad, Auto-formation à
la citoyenneté par le rap" in COLLECTIF, "Jeunes mais
citoyens. Quelle éducation pour quelle citoyenneté",
Institut de l'Enfance et de la famille, 1995,
p.193-196
"Le mouvement HIP-HOP, des
émeutes urbaines aux cultures de la rue" in Revue
Politis n°10, 1995, pp.43-46
DJ
WICKEDPROFAYT
Animation
soirée Hip Hop
samedi 30
janvier ( Avec DJ Fab)
1995: - 1ère
Mix-Tape.
1996-1997: - Participation à
l'album d' ASSASSIN " L'HOMICIDE VOLONTAIRE "
(Scratchs sur les morceaux produits par Sulee B)
Début 1998: - Sortie du
Maxi "SPHERE" avec Radicalkicker (chez Groove Vibration
Records).
- Sortie des compilations
"Hip Hop Syndrome" (Vol 1 et 2)
Courant 1998: - Animation de
soirées à Paris, en province et en Suisse (avec DJ
FAB)
- remix du titre
"Dangereuses Liaisons" de Squatt (Assassin) et Calbo
(Ärsenic)
(projet de Doc
Gyneco)
- Mix-Tape spéciale
Funk
- Mix-tape "FIRST
THEORY" (Mix des titres originaux les plus samplés dans le
Hip Hop)
Octobre 1998: - Mixe-Tape
"Solocuts #3"
En projets: - Mix-Tape
"First Théory #2"
- Mix-Tape "Solocuts
#4"
- Nouveaux Maxi "Break A
Beat"
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