LE HIP HOP SOUS UN AUTRE ANGLE

Niort ( 79-Deux Sèvres) du 23 au 31 janvier 1999

Du 23 au 31 janvier, la Ville de Niort, à travers un collectif d'organisateurs composés du CAMJI, de la scène nationale "Le Moulin du Roc", de l'association des Foyers des Jeunes Travailleurs, et de l'association des Maisons Pour Tous vous proposent une semaine de découverte du mouvement Hip Hop: "Le Hip Hop sous un autre angle".

Trop longtemps considéré comme étant une sous culture, le Hip Hop est en passe de devenir un des mouvement culturel majeur de cette fin de siècle.

Le Rap étant déjà porté par les grandes structures commerciales, nous vous proposons donc de venir découvrir l'indéniable richesse artistique contenue dans le Hip Hop, tant au niveau plastique, chorégraphique que lyrique, dans ses branches les moins connues, celles qui poussent à la réflexion plutôt qu'à la consommation.

Parallèlement au graph, les plasticiens se donnent de nouveaux moyens, de nouveaux supports et de nouveaux objectifs pour faire évoluer leurs moyens d'expressions; ainsi, nous vous proposons des peintures sur toiles, des sculptures, des esquisses, des installations créées à partir de l'état d'esprit du Hip Hop, et cela dans 5 lieux différents (Voir feuille annexe pour la liste des artistes exposants.)

Par l'intermédiaire de chorégraphies, de mises en scènes, des éclairages de plus en plus travaillées, des propos réfléchis, montrent qu'à l'instar de la danse classique ou contemporaine, les danseurs Hip Hop ont besoin de lieux et de moyens professionnels, moyens que possèdent les théâtres.

Vous n'êtes pas d'accord avec tout cela ? le Hip Hop doit-il réellement rester dans la rue ? Quelque chose à rajouter ? C'est tout à votre honneur; 3 débats seront organisés, chacun illustré par des vidéos ou un film.

 

Programme de la semaine:

du samedi 23 au dimanche 31: Expositions

Lieux: Moulin du Roc, Boulevard Main

FJT La Roulière, Rue Saint Gelais

Musée d'Agesci, Avenue de Limoges

Maison Communale Pour Tous du Clou Bouchet

9, Rue Baugier (à partir du 18 Janvier)

Artistes (Expositions): (Sous réserve de modifications)

Sharp (Peintures, New-York)

Jonone (Peintures, New-York)

Psychose (Peintures, Paris)

Alexone (Peintures, Paris)

Harry James (Sculptures, Dessins, Paris)

Le Posse TW (Peintures, Paris)

Darco (Peintures, Paris)

Lokiss (Peintures, Paris)

Munoz (Peintures, Paris)

Nordine, TWA (Peintures, Lyon)

Label "PEINTURE FRESH" (Peintures, Photos, Niort, Poitiers)

Vince (Peintures, Installations, Avignon)

Brece, TSH (Peintures, Avignon)

Caro (Sérigraphies, Pochoirs, Avignon)

Mano (Diapos, Avignon)

Frédérique (Photos, Paris)

Freddy Rouy, Stéphane Guttierez, Nadine Coque (Photos, Limoges)

Vinz (Peintures, Paris)

Sylvio (Photographies, Paris)

Iskay (Photographies, Paris)

Anicet (Peintures, Paris)

Popay (Peintures, Paris)

du Mercredi 27 au samedi 30:

Ateliers d'écritures à la MCPT Clou-Bouchet avec EKOUE (La Rumeur)

Samedi 23 et Dimanche 24:

Graff au Moulin du Roc par Darco, Daim et Lokiss (FBI, France, Allemagne)

Toutes les fins de soirées: Platines ouvertes au FJT Atlantique.

Lundi 25 / Moulin du Roc :

21h: Projection du film "SLAM" de Marc LEVIN avec Saul Williams suivi d'un débat /rencontre.

-39 frs ou 21 Frs sur présentation du billet d'entrée de la danse-

Mardi 26 / 20h30 / Moulin du Roc / de 40 Frs à 95 Frs / Rens: 05.49.77.32.32:

Danse Hip Hop avec Pas à Pas (Cie Yélé-Niort), KÄFIG (Cie Käfig-Lyon), Rue Magique (Cie Rêvolution- Bordeaux).

Mercredi 27 / 21h / FJT ATLANTIQUE / Gratuit

Débat: "La place des cultures urbaines dans les lieux institutionnels" illustré par le film de JP THORN: "Génération Hip Hop".

Jeudi 28 / 21h / FJT ATLANTIQUE / Gratuit

Documentaires / Courts métrages suivis d'un débat "l'évolution du Hip Hop".

"Autour du Graff" de Caroline Pageot (Limoges)

"Un graff pour la Coupe du Monde" de Tiphaine Rivet (Nantes, Paris)

"Concept Hip Hop" du Service Jeunesse (Mairie de Blanc Mesnil )

Vendredi 29 / 21h / FJT Atlantique / Gratuit

Mix Hip Hop et Graff

Samedi 30 / MCPT Clou Bouchet / 21h00 / 30 Frs

Soirée Hip Hop avec DJ WICKEDPROFAYT, MC Fab, Ekoué (Paris) + Guest.

Intervenants aux débats: Hugues Bazin (Sociologue), Rêvolution, Vince (Graffeur), Brece (Graffeur), danseurs de KÄFIG, Nordine (Graffeur), Ekoué (Rappeur), La Sanction (rappeurs), 2 Tribus (Rappeurs), Alexone (Graffeur), Alexandre (Graffeur), Karim Guermoudj et Lionel Ventadour (Réalisateurs-Concept Hip Hop)

Co production: (Logos) CAMJI-Ville de Niort, Le Moulin du Roc, FJT, MCPT

Avec le soutien de France Telécom et la Caisse d'Epargne.

Jonone

Né à New-York, vit à Paris.

 

Son enfance, c'est Harlem. La rue, c'est depuis toujours, son cadre de vie. Très tôt, le graff est devenu une passion. A 34 ans, cet américain est un habitué des expositions d'art contemporain. A travers le monde de nombreuses galeries le sollicitent en permanence (le Carroussel du Louvre à Paris, la Fun Gallery à new-York, la galerie Gledisch45 à Berlin, Prego Gallery à Milan...) et Agnès B n'hésite pas à faire appelle à lui pour la présentation de sa collection à Boulogne en 1992. Il est considéré par la plupart des graffeurs comme un grand peintre. Sharp et lui sont les premiers à avoir fait rentrer une partie de la culture HIP-HOP (en l'occurrence les arts plastiques) dans les lieux accueillants l'art contemporain, déclenchant ainsi chez les graffeurs un grand respect pour leur travail.

Expositions personnelles.

1995

Paris Carroussel du Louvre

Chicago Idaho Gallery

1994

Paris L'espace Dunoyer

1992

Paris Hôpital Ephémère

Montpellier Galerie structures

Monaco Galerie B5

Paris Galerie Michel Gillet

1991

Paris Espace Protis.

1990

Berlin Galerie Gledisch 45

 

Expositions Collectives

1995

Montpellier Auberge de Valedeau, Getting Up At Voodoo Lounge

Milan Muséo Della Scienza & Della Tecnica "Léonardo Da Vinci", Arto Spray

Paris hippodrome de longchamp, Getting Up At Voodoo Lounge

1994

Paris Galerie du commerce, Couleurs de Belleville

Milan Espazio let Set, Ronegades of the Art World

Birmingham Custard Factory, Pressure Paint

Bruxelles Nowhere Land Gallery, On the Wild Side

Glasgow Livingston Gallery, Under Pressure

1993

Berlin Galerie Gledisch 45, Eight Urban Artists >From New-York

Paris Le Monde de l'Art, Moving Painting 10 ans de bombe

1992

Antibes Musée Picasso/Agnès B.

Boulogne Collection Agnès B.

Paris Espace Belleville, Figurations

Clichy Mairie, Graphic Artism

Paris Galerie Magda Danysz, Urban Art

Paris Galerie Dark and Wild

1991

Bruxelles Liverpool Galerie, American Graffiti, A Survey

Nantes Centre Culturel de Nantes, The Bomb Art Exhibition

Berlin Lebendiges Gallery, Astop Beyond

Paris Espace Chapon, Paris Graffiti

Paris Musée national des monuments Français, Graffiti Art, Artistes Américains et Français 1981/1991

1990

Paris Galerie Bélier, Cent Dessins

Berlin Galerie Gledisch 45, Graffitism

1989

Paris Galerie du Jour (Agnès B.)

1988

Milan Prego Gallery, Kadenco

1986

New-York Front Line Gallery

New-York Fun Gallery

1985

New-York Librizzi Gallery

New-York Frank Bernaducci Gallery

 

Nordine

Né à Paris, vit à Lyon

 

 

"Entré en graff" à la fin des années 80, après plusieurs expériences dans la break dance, Nordine a créé avec ses amis le groupe TWA. Son style a été influencé par les graffeurs du métro new-yorkais : personnages "cartoonesques", visages en ombres et lumières et entrelacs de lettrages. Nordine vit le graff avec passion : il s'est formé à la "Guy Degrenne"", de son propre aveu, en copiant les BD que son frère collectionnait. A l'âge de 16 ans, il se présente au concours d'entrée des Beaux Arts de Lyon : refus. Plus tard, le directeur de l'Ecole lui proposera d'intervenir auprès des étudiants : il préférera travailler pour les maisons de quartier. Au fil des années, sa notoriété a dépassé le cadre de la région lyonnaise où ses interventions (performances, ateliers, commandes) sont multiples.

En 1994, Nordine a participé, en compagnie d'une trentaine de graffeurs français à l'opération "Graff'aux tours", juste avant la démolition du quartier de la démocratie aux Minguettes. Ces jeunes peintres avaient été invités à venir graffer sur les 300 m2 de palissades entourant le chantier. Depuis il enchaîne commande sur commande. A son actif, de nombreuses performances, illustrations de magazines, décors de théâtre et de locaux, initiation des plus jeunes... Sans oublier la performance graff réalisée au Parc de La Villette à l'occasion des Rencontres des Cultures Urbaines à l'automne 1997.

Dernières décorations et productions

1998

Stages graff : MJC des Etats-Unis, Collège Gabriel Rosset, Comité d'Entreprise Rhône-Poulenc, Lyon

Stages graff et fresques collectives, office Public HLM, Montluçon, MJC et Collège Saint Joseph, Thoissey

1997

Rencontres de Cultures Urbaines, performance graff, la Villette, Paris

"L'Art sur la Place" Biennale d'Art Contemporain, conseil technique et fresque collective, Lyon

BBC pub, Bootleggers pub, Advice Snow Shop, déco, Lyon

"Hip-Hopera", déco toile 16mx5m, Saint Priest

1996

Hôpital Saint Jean de Dieu, décoration du Hall, Vénissieux

Association Maméga, stage graff et fresquecollective, Marseille

Université du HIP-HOP, Association Eté Jeune, Strasbourg

Fête de la Jeunesse, Performance, Saint Priest

Boxing Club, déco, Grand Lyon

1994

"Graff'aux tours", fresque collective, Lyon

"Esclanova", fresque collective, Villeurbanne

Lutte contre la Toxicomanie, toile 8mx2m, illustration d'un dépliant, Vénissieux

Sharp

Né à New-York, vit à Londres

Aaron Goodstone plus connu sous le nom de Sharp, est né en 1966 à New York. Il a fait ses premières armes dans le "Spanish Harlem" à New York et vit aujourd'hui à Londres.

Paradoxalement, sa réputation de graffiti artiste s'est effectuée en Europe.

Référencé dans le milieu du Hip Hop comme l'un des artistes les plus aiguisé de sa génération, Sharp a beaucoup voyagé et beaucoup exposé. Il a été l'un des premiers graffeurs à avoir pénétré les circuits traditionnels des mondes de l'art, puisqu'à l'âge de 17 ans, il exposait déjà ses oeuvres à la Foire d'Art Contemporain de Bâle.

Ses différent projets l'ont amené à travailler à Londres lors d'inaugurations de foires d'art contemporains, à collaborer avec des chaînes de télévisions italiennes (Rai 2) et françaises (France 2 et TF1) et à exposer ses oeuvres au Musée National des Monuments Français à Paris, au Musée National de la Science et des techniques "Léonardo da Vinci" à Milan. Ses travaux font par ailleurs partie de la collection permanente du Musée de la ville de New-York.

Depuis des années, la caractéristique essentielle de son travail est la stylisation très particulière du lettrage. Ce graffeur new-yorkais "historique" conçoit des oeuvres à la fois abstraites et symboliques animées par de nombreux sujets, tels que les indiens américains ou la religion.

Il est passionné par la calligraphie, qu'il étudie et utilise souvent, qu'il s'agisse de l'alphabet moderne, hébreux, des lettres grecques, ou encore égyptiennes. Au cours de nombreuses collaborations avec des artistes visuels du "East Village Art Movement" tels que Martin Wong et John Ahearn, le style de Sharp, initialement figuratif, a évolué de plus en plus vers un expressionnisme abstrait ; il travaille notamment à la création de sculptures de lettres en trois dimensions et a ainsi inventé un style très personnel.

Dernières décorations et productions

Personnelles

1996

"Projecting The Pain", Université d'Oxford, Angleterre

"Sharp-Jonone", Espace Ark Tokyo, Japon

1995

"Between passion there's always pain", Space, Time, Light Gallery, New-York, Etat-Unis

1994

"Post modern supermarket of style", Espace Mirages, Paris

"Induced Vertigo", Parsec Corp, Berlin, Allemagne

1993

"From the gates of ghetto", Galerie Michel Gillet, Paris

Collectives

1995

"Leonardo da vinci", Museo Nationale della Scienza e Tecnica, Milan, Italie

1994

"Solidarité pour la Bosnie", Espace Timbaud, Paris

"Under Pressure", Centre Culturel de Linvingstone, Glasgow, Angleterre

"On the wild style", Nowhere Land Gallery, Bruxelles, Belgique

"Urban expressionism", Hudson Guild Art Gallery, New-York, Etats-Unis

1993

"Eight urban artists", Galerie Gleditsch, Berlin, Allemagne

1991

"Graffiti Art, Artistes américains et français, 1981-1991", Musée National des Monuments Français, Paris

Artistes exposants

Label Peinture Fresh: Tentative d'association en pays babylonien.

Mano: "Projections de sélections de diapositives représentant les diverses facettes du graffiti. Essentiellement des "prises de rues" reflétant la réalité du taggin' et du graffiti. Mais aussi une réflexion personnelle sur l'hypocrisie et la récupération de ce mouvement par les mass-médias et les spéculateurs de tous poils."

Degorce Caroline: "Il s'agit de questionner la manière donc les médias, sociologues s'évertuent à mettre le HIP-HOP dans les cases, réflexe que chacun reproduit inconsciemment pour se rassurer. La sérigraphie, les pochoirs et les écrits ( dans mon travail, légende) sont des techniques utilisées par les mass-média. C'est une façon de les attaquer sur leur propre terrain. Mon travail veut montrer que les spéculations diverses sur le HIP-HOP lui retirent toute sa Spontanéité!!!!"

Antzenberger Guillaume (Breceone): "J'axe mon travail sur les questionnements propres à cette exposition, tel la place du graffiti dans les musées, son interprétation suivant les lieux où on le rencontre, son évolution possible dans le HIP-HOP, les étiquettesPour ça , j'utilise tous les moyens qui ma paraissent adéquats, sans restriction idéologiques, de manière à toucher un autre public que celui des terrains et autres voies ferrées (toiles, installations, dessins...). D'autres part, il y aura dans cette exposition une trace de mes activités extérieures (Dessins, photos...)."

Vince: " Ce qui m'amuse, c'est de faire passer la peinture d'un état à l'autre, d'un support à l'autre, pour brouiller les pistes et que l'on passe son temps à se demander "qu'est ce que c'est ? Où est ce qu'on est ?".

En fait, c'est essayer de se poser la question : Qu'est-ce qu'on regarde ?"

TW MOBB: créé en 1991, TW (Total War) est une formation d'artistes urbains dont les bases reposent sur la réalisation de peintures à l'aérosol. L'expérience du travail en atelier leur permet d'expérimenter de nouvelles techniques et de sensibiliser un plus large public à de nouvelles formes de graphisme et de peinture.

ANICET: artiste peintre de 25 ans. Après trois année très enrichissantes à l'Ecole Supérieure des Arts Modernes (Paris 17ième), il débute sa carrière en tant qu'illustrateur dans différents magazines. Il propose aujourd'hui une exposition permanente de ses oeuvres à la galerie "Art's Factory" (Paris 18 ième).

ISKAY: jeune danseuse professionnelle, elle a signé les chorégraphies de Stomy Bugsy, Driver et Monsieur R. Passionnée de photographie, elle expose les clichés des plus beaux graffs rencontrés sur la route de ses tournées.

HARRY JAMES: Harry James est un autodidacte. On retrouve dans sa sculpture et sa peinture, un travail d'étude sur les mouvements de la danse urbaine.

FRED: "Des parois de Lascaux aux murs de nos villes, l'art du graffiti se fait l'expression d'une même volonté, d'un même besoin... Au delà du temps, c'est d'abord par le dessin que l'homme a appris à communiquer ses émotions, ses angoisses et ses espoirs.

A la fin de ce siècle marqué par le règne sans partage de l'image, une multitude de représentations éphémères naissent et meurent chaque jour sous nos yeux. Leurs auteurs, souvent aussi inconnus qu'imaginatifs, sont avant tout des artistes du temps présent.

Mes photos se veulent un hommage à ces personnes hors normes: leur maîtrise du geste, leur sens du lettrage rejoignent l'art du calligraphe; leur recherche harmonieuse des formes et des couleurs habille nos murs de fresques magistrales, à l'impact étonnant et fantastique.

En ce concerne les affiches, le graffiti a son langage.

Utilisant une terminologie qui lui est propre, il peut être difficilement compréhensible pour les non initiés. Jouant de l'homonymie entre le vocabulaire et celui des graffeurs, ces affiches multiplient leurs degrés de lecture"

FLUIDE: "La calligraphie est un mode d'expression et d'écriture personnalisé servant aussi bien de texte que d'images. Les graffeurs jouent avec les lettres comme avec les formes.

A travers la calligraphie, j'ai découvert ou plutôt redécouvert les sources du graffiti; une sorte de Back up en somme."

ALÉXONE: peinturlureur sur tout support depuis déjà quelques années sur Paris et la France entière. Pour cette exposition ma réflexion c'est axée autour du "Tag par une interprétation personnelle du "Tag" en tant que trace, écriture rapide et spontanée, peu souvent "bâclée", mais plutôt préparée comme une calligraphie ( de n'importe quelle origine), sans pour autant tomber dans les clichés : "le tag c'est un art comme...". Car je ne le pense pas et ne considère pas le "Tag comme un "Art" mais plutôt comme un procédé purement graphique qui résulte d'une envie, d'un besoin très impulsif qui s'exécute sur tout types de supports ce qui lui confère une perception et une dimension différente à chaque fois.

PSYCKOSE: son école, c'est la rue. Bombe à la main, il commence par les tunnels des métros et alpague les murs de la capitale pour, comme il dit "jeter un sort à la tristesse". Du tag au graff, c'est un artiste complet. Sa devise "No Limit". Selon son inspiration, il bombe, il peint, il sculpte. Des catacombes à la petite ceinture, des "Charbonniers" au festival d'Angoulême, de la rue Watt aux décors de télé, de la répression aux félicitations, Psyckose installe ses troupes à la fonderie à Bagnolet : "Je veux redonner une valeur, une éthique au graff qu'on assimile trop souvent au vandalisme."

Artistes Graffeurs

FBI: Le groupe FBI a été créé à Paris par Darco et Gowki en 1985 et regroupe des graffeurs internationaux qui peignent pour la plupart depuis le début des années 80. Célèbre dès ces débuts par son style et ses grandes productions, le groupe a fortement influencé de nombreux graffeurs. C'est Darco qui avec Chris monta l'Association FBI destinée à promouvoir des formes modernes d'art graphique, qui permet de concrétiser et crédibiliser l'existence du groupe par la possibilité de gérer, concevoir et proposer des projets à des collectivités. Par sa personnalité, sa compréhension su style de chacun et la complémentarité qui en découle, chaque artiste du groupe apporte une cohérence totale aux différents projets.

DAIM: né en 1971, il peint depuis 1989 et vit en Allemagne. Certainement un des writers les plus connus grâce à sa technique presque parfaite et ses idées très graphiques, il a posé de nouvelles bases à l'utilisation d'un aérosol en tant que moyen d'expression.

DARCO: né en 1968, il peint depuis 1984 et vit en France. Connu pour son style qui influencé les writers en Europe. Spécialisé en lettrages tendance 3D tout en gardant le côté graphique des contours (outline). Il participe à des événementiels, réalise des fresques d'envergure internationale et travaille sur d'autres supports et dans différents domaines (éditions, publicité, mode, décors, musique...).

LOKISS: considéré comme un précurseur, il a fait ses premières mains à Paris. Il a réalisé beaucoup de graffs en commandes : vitrine du printemps Haussmann, décoration des façades extérieurs du marché de Cachan, une fresque pour un épisode de Julie Lescault sur TF1 et le générique de l'émission Passion. En 1988/1989, il a participé à beaucoup de concours et rencontres de graffeurs comme celui de Bridelington (Angleterre). Au niveau de la presse, Lokiss apparaît dans des livres comme Spray Can Art, l'Art libre dans la Ville ou encore Paris Toncar . Entre 1991 et 1996 il a mis le graff de côté pour se focaliser sur la peinture et la sculpture. Son travail est très lié à la photographie avec des impressions sur métal et sur verre. Mais depuis deux ans, le côté urgent, le contact du mur et le besoin de (très) grands formats l'on réconcilié avec le graff.

Hugues Bazin

Animateur des débats

Hugues Bazin chercheur en sciences sociales, auteur du livre "La culture hip-hop" (Ed. Desclée de Brouwer, 1995), travaille principalement sur la problématique de l'art et du social (émergence de formes populaires, socialisation de l'art...)

Hugues Bazin est chercheur indépendant en sciences sociales, diplômé de l'Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales en anthropologie et en sociologie. Ancien directeur de la revue Paroles et Pratiques Sociales, il s'est intéressé depuis le début des années 80 à l'émergence de mouvements sociaux et culturels, aux politiques de développement et à la pratique des acteurs sociaux.

Il développe des recherches à la croisée des champs de la jeunesse, de la ville et de la culture, tente de mieux cerner la fonction sociale de l'art dans l'émergence de nouveaux espaces de socialisation et d'intégration et plus largement, s'intéresse à la culture comme lieu de redéfinition des rapports sociaux. Dans ce cadre, il collabore avec différents laboratoires ou réseaux de recherche ayant le souci de développer des outils d'analyse et d'action pour les populations et les professionnels concernés.

Ces recherches alimentent des enseignements et des formations (3ième cycle) qui concernent principalement les professionnels ( ou futurs professionnels) du secteur culturel et social, engagés dans une formation délivrant un diplôme universitaire, professionnel ou une validation des acquis.

D'autres interventions répondent aux sollicitations d'acteurs (associations, équipements socioculturels et artistiques), désirant approfondir une réflexion collective à l'occasion d'une manifestation publique.

Des articles publiés dans différentes revues relatent régulièrement l'avancée des travaux et un premier livre est paru sur la culture hip-hop.

Quelques parutions sur la culture HIP-HOP

Ouvrage

La Culture HIP-HOP, Desclée de Brouwer, 195, 305p.

Revues

"La culture HIP-HOP. Forme archaïque et modernité", in La lettre FFMJC, 1998, pp. 70-74

"La danse HIP-HOP comme nouveau théâtre" in revue Rue des Usines, Fondation Jacques Gueux, Belgique, 1996, pp.27-30

"Nomad, Auto-formation à la citoyenneté par le rap" in COLLECTIF, "Jeunes mais citoyens. Quelle éducation pour quelle citoyenneté", Institut de l'Enfance et de la famille, 1995, p.193-196

"Le mouvement HIP-HOP, des émeutes urbaines aux cultures de la rue" in Revue Politis n°10, 1995, pp.43-46

 

 

DJ WICKEDPROFAYT

Animation soirée Hip Hop

samedi 30 janvier ( Avec DJ Fab)

1995: - 1ère Mix-Tape.

1996-1997: - Participation à l'album d' ASSASSIN " L'HOMICIDE VOLONTAIRE " (Scratchs sur les morceaux produits par Sulee B)

Début 1998: - Sortie du Maxi "SPHERE" avec Radicalkicker (chez Groove Vibration Records).

- Sortie des compilations "Hip Hop Syndrome" (Vol 1 et 2)

Courant 1998: - Animation de soirées à Paris, en province et en Suisse (avec DJ FAB)

- remix du titre "Dangereuses Liaisons" de Squatt (Assassin) et Calbo (Ärsenic)

(projet de Doc Gyneco)

- Mix-Tape spéciale Funk

- Mix-tape "FIRST THEORY" (Mix des titres originaux les plus samplés dans le Hip Hop)

Octobre 1998: - Mixe-Tape "Solocuts #3"

En projets: - Mix-Tape "First Théory #2"

- Mix-Tape "Solocuts #4"

- Nouveaux Maxi "Break A Beat"


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